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RiME, MERci

, par RYoGA

Rime fait parti de ces jeux que j’attendais depuis bien longtemps. Le jeu a été présenté pour la première fois en 2014 et m’avait immédiatement séduit. Prévu initialement sur PlayStation 4 et après un développement chaotique, le jeu sort sur tous les supports en mai 2017. La bienvenue version Switch rate le lancement et, prévue pour la fin d’année, sort finalement le 17 novembre.

RiME, another Journey

RiME raconte l’histoire d’un petit garçon échoué sur une plage qui a perdu la mémoire. Son attention est attirée par un immense phare qui domine l’île. De là, il va chercher à l’atteindre et découvrir sa destinée.

C’est un jeu d’action/aventure où l’on va chercher à progresser dans les niveaux, escalader des murs et résoudre les puzzles que forment les décors.

Mes amis qui avaient fait le jeu sur PlayStation 4 étaient ressortis mitigés de l’expérience, la faute à un manque de surprises lié à de très nombreux emprunts vidéoludiques. Comment en effet ne pas faire immédiatement la comparaison avec des jeux comme Journey, Ico et Shadow of the Colossus pour l’ambiance et l’aspect plateformes. Si RiME emprunte aux meilleurs (jusque dans la sublime bande-son qui cite Journey, Ghibli et le Seigneur des Anneaux), le jeu a de la difficulté à trouver son style, malgré une beauté évidente.

D’autre part, RiME n’est pas long du tout : environ 6 heures de jeu. Ce n’est en soit pas un défaut (Journey peut se faire entre 3 et 1H30). Il est découpé en quatre parties que l’on appellera "Introduction, fuite, reconstruction et conclusion". Tout ne se vaut pas, mais offre quelques passages magnifiques. J’ai donc globalement apprécié le jeu, que je referai sans doute lorsque l’occasion se présentera.

RiME rame

Mais venons en au fait : la version Switch de RiME. Les autres versions étaient déjà connues pour ne pas être toujours fluides, témoignant de difficultés techniques rencontrées par les studios de développement. Or il s’avère que la version Switch de RiME amplifie ces difficultés là. Le jeu saccade à de très nombreuses reprises pendant la première moitié du jeu (qui se passe principalement en extérieur), ce qui gène fortement le plaisir de la découverte.

Ce n’est pas dramatique, nous renvoyant même à une époque où les jeux étaient mal optimisés étaient légion, mais quand même. En parallèle, le jeu devient immonde graphiquement parlant lorsqu’on passe en mode portable, affichant une résolution véritablement médiocre. Je ne comptais pas faire le jeu en version portable, mais là aussi c’est forcément décevant.

Ne tirez pas sur l’ambulance

Face à ce constat, la version Switch s’est littéralement fait démontée par une certaine critique. Cela a eu pour effet de détourner de nombreux joueurs de cette version qu’ils avaient pourtant attendue et de fournir du grain à moudre aux détracteurs de la Switch.

Je ne pense pas qu’un jeu doive être forcément pénalisé pour des raisons techniques. Ici, ce ne sont pas quelques ralentissements qui m’empêchent de profiter de tout le reste. Combien de jeux se sont fait démonter de la sorte alors que l’essentiel n’est pas là ? Beaucoup de critiques ou de joueurs semblent avoir oublié le temps où ils s’amusaient avec des jeux qui n’étaient pas exemptes de défauts.

Quoi qu’il en soit, cette cabale aura au moins eu le mérite de tirer la sonnette d’alarme à destination des développeurs qui assurent aujourd’hui avoir entendu le problème et comptent essayer de le résoudre... même si on imagine qu’ils avaient sûrement essayé avant, mais que des délais ont du être respectés.

Je ne regrette pas un instant d’avoir acheté RiME sur Switch. Le jeu est une belle bulle de rêve et la version qui le porte aujourd’hui toussote un peu trop. Espérons qu’une mise à jour puisse corriger éventuellement deux-trois choses. En attendant, le jeu rejoint sans problème mon top de l’année sur la console. mais chut, ne le répétez à personne.

Voici une vidéo du début du jeu.

Ajout du 19 février 2018 : Les développeurs ont enfin déployé leur mise à jour sur le jeu. Elle sauve le mode portable du marasme en rendant le jeu beaucoup plus lisible (adieu la bouille de pixel), ce qui le rend désormais tout à fait praticable en nomade.
Quel que soit le mode, les saccades sont toujours là à certains moments précis du déroulement au début du jeu : quand on passe des grands ponts, et à peu près tous les moments où le jeu charge la suite de l’environnement.