RYoGAmeOver

gameover > Tests > Preview : Yoshi’s Woolly World

Preview : Yoshi’s Woolly World

, par RYoGA

Après les premières impressions de l’année dernière, voici ma preview de Yoshy’s Wooly World, après en avoir fait le premier monde !


Preview publiée sur Puissance-Nintendo !

Après un épisode 3DS un peu tiède, Yoshi se doit de redorer le blason de sa propre série. Fer de lance du jeu de plateformes, jeu tout doux pour les enfants, où en est le père Yoshi aujourd’hui ? L’exploration du premier monde nous donne déjà une orientation générale.

Du rififi chez les Yoshi !

Les Yoshi Laine vaquaient tranquillement à leurs occupations quand le tristement connu Sorcier Kamek débarque sur leur île. Par pure méchanceté, il les transforme en capsules de laine et les disperse dans la contrée. Voilà une mission pour le seul Yoshi rescapé !

Le jeu se présente sous la forme d’un hub. On y trouve les différentes options du jeu présentées sous forme de huttes. Pour accéder aux niveaux, il faut se projeter vers les différents mondes du jeu situés aux alentours du hub. Au début, seul le premier monde est accessible et il faudra bien sûr les débloquer les uns après les autres.

Le premier monde est une arène champêtre dans laquelle se débloquent progressivement les niveaux. Ils poussent comme des champignons sitôt le précédent niveau terminé. On se retrouve en quelque sorte avec une map à la Super Mario 3D World, avec quelques secrets et surprises à débloquer.

Yoshi fait cavalier seul ou joue en coopération

Tous les mouvements de gameplay habituels des jeux Yoshi sont présents. Yoshi gobe des ennemis pour en faire cette fois non plus des œufs mais des pelotes de laine. Il peut les lancer où bon lui semble, directement ou au moyen d’un viseur.

L’aspect visuel du jeu, tout en laine, permet quelques actions empruntées à Kirby au Fil de l’Aventure, comme par exemple découdre les zones de laine d’où dépasse un fil. Les pelotes lancées sur certains ennemis retors les ligoteront, le temps de nous permettre de leur sauter dessus.

La thématique de la laine change surtout les animations de notre dinosaure préféré. Son nez en mousse se plie lorsqu’il touche une surface ou un allié. Ses pieds deviennent des hélices lorsqu’il fait son saut plané (qui d’ailleurs ne lui permet plus une petite remontée vers le haut comme auparavant). Ses jambes deviennent des roues lorsqu’il se met à courir. Les pelotes rebondissent sur l’eau comme des galets. Tout cela est vraiment charmant.

Le jeu nous offre de jouer en solo ou en coopération. Une deuxième joueur peut rejoindre ou quitter la partie à tout moment. Comme New Super Mario Bros Wii/U en son temps, la coopération devient un challenge à part entière, où les deux joueurs doivent se coordonner un tant soit peu pour arriver à leur fin, si possible sans se gêner.

Les dommages collatéraux arrivent sans cesse : les deux joueurs ne pouvant pas se traverser, ils se poussent systématiquement. Pratique pour envoyer l’autre vers des hauteurs. Plutôt gênant lorsqu’on se trouve au bord d’un précipice. On passe son temps à se gober l’un l’autre pour s’amuser, quitte à perdre beaucoup de temps. L’autre peut servir de pelote de laine inespérée alors que l’on manque de stock. Un joueur moins aguerri peut choisir de rester enfermé quand il s’agit de traverser un passage difficile, mais il a toujours la possibilité de sortir de sa pelote en appuyant plusieurs fois sur un bouton.

Des bonus et des badges en pagaille

Sur son parcours, Yoshi peut se donner comme objectif de collecter tous les bonus disponibles.

Les plus importants sont les capsules de laine. Les trouver toutes est le seul moyen de délivrer le Yoshi kidnappé du niveau. Une fois récupérées et le niveau terminé, vous pouvez incarner le Yoshi de laine délivré. Ces derniers sont de couleurs et de textures différentes, ce qui vous laissera un large choix pour parcourir le jeu selon vos envies.

Exit les pièces jaunes et les pièces rouges, dites bonjour aux perles et diamants de toutes les couleurs qui abondent dans les niveaux. Les fournées sont souvent cachées et nécessitent que vous alliez dans une certaine zone, ou trouviez un nuage caché pour les faire apparaître. Un petit tampon apparait pour vous indiquer que vous avez bien récolté toute une série de ces précieuses gemmes. Un logo proche des tampons de Mario 3D World qui jure un peu dans cet univers de laine. Et puisque nous y sommes, il faut avouer que les diamants réalisés en 3D ne sont pas particulièrement réussis, dénaturant un peu l’ambiance chaleureuse des pelotes de laine.

Les fleurs sont toujours de la partie et cerclent la roue de fin de niveau, à condition de les avoir récupérées. Si la fortune et la roue vous fait tomber dessus, vous accédez à un écran bonus qui vous offre de récolter des fruits riches en points.

Toute cette collecte permet d’acheter des items entre les niveaux, plus précisément des badges. Au début du jeu vous ne disposez d’aucun badge disponible à l’achat. Plus vous avancez dans les niveaux, et plus les badges se débloquent. Chacun d’entre eux attribue à Yoshi des habilités spéciales, le temps d’un niveau.

Moyennant des joyaux vous pouvez par exemple obtenir des pelotes de laine plus grosses, renforcer votre attaque rodéo, ou encore carrément sauter un niveau. Un badge étonnant reste celui qui vous empêche de tomber dans le vide : Yoshi rebondira sans cesse.

Il faut ainsi gérer son stock de joyaux pour pouvoir disposer des badges que l’on souhaite au moment opportun. Les premières utilisations de badges sont offertes, comme nous le suggère de manière peu élégante le slogan «  Essai gratuit  ».

Des niveaux, de la difficulté et des surprises ?

On retrouve sans surprises les types de niveaux habituels, avec le même genre d’énigmes, d’ennemis et d’évolutions. Un niveau avec une pierre qui roule et écrase tout par-ci, des pastèques à projectiles par-là. L’habitué des jeux Yoshi regrettera le manque de réelles nouveautés dès l’enchaînement des premiers niveaux.

De temps en temps un niveau spécial en temps limité vient changer la routine : transformé en parapluie, Yoshi doit foncer vers la sortie. Transformé en géant comme dans New Super Mario DS, Mega Yoshi détruit tout sur son passage à grands coups de queue. Ces niveaux très courts nous réveillent temporairement d’une certaine léthargie.

Il faut dire que les thématiques des niveaux sont balancées aléatoirement : un peu d’extérieur en fleur, suivi d’une caverne, un monde en feu et un peu de ciel. Un boss de temps en temps. Aucune cohérence ne vient lier les niveaux entre eux, ce qui ne nous permet pas de nous y attacher. Bien sûr on s’attend à des mondes de l’eau ou de neige pour la suite mais l’ensemble n’est pas aussi soigné que la délicieuse progression offerte par un Donkey Kong Country : Tropical Freeze.

Certains niveaux requièrent pourtant, dès le premier monde, une certaine concentration. Les pièges des plateformes peuvent s’avérer délicats, surtout si vous êtes deux. Malgré un nombre de petits cœurs conséquents, les différentes chutes peuvent vous amener rapidement à être en sous-régime. Une mort vous ramène au dernier checkpoint et vous oblige à récupérer de nouveau les capsules et les fleurs. Certains jeux récents (et plus faciles) ne vous pénalisent pas de la sorte.

Pour les plus jeunes joueurs qui trouveraient le jeu trop difficile, un mode «  relax  » a été implémenté au jeu. Il est possible de passer du mode normal au mode relax à tout moment. Ce mode ajoute des ailes à votre Yoshi, ce qui, sur le papier devrait nous aider à nous en sortir plus facilement. Or, pour une raison que nous ne nous expliquons pas (nous jouions au GamePad et avec un contrôleur pro), Yoshi ailé n’est pas particulièrement maniable. On dirait même qu’il a pris du plomb dans l’aile tant il devient lourd à contrôler. Le mode relax, en l’état, n’était pas de tout repos. Pour tout dire, nous avons trouvé le mode normal beaucoup plus facile.

On terminera cette revue par une mauvaise note, celle des musiques du jeu. En dehors du thème principal, tout à fait charmant, les musiques non orchestrales sont très banales, voire hors propos. Personne ne veut d’une musique d’ascenseur dans un niveau caverneux. Une grosse déception alors que Nintendo nous a habitué à des merveilles avec ses derniers jeux comme Super Mario 3D World, Zelda : A Link Between Worlds ou encore Mario Kart 8. Yoshi méritait clairement une bande-son bien meilleure.

Conclusion

Très mignon, vif, et énergique, Yoshi est irrésistible mais ne nous a pas surpris, pour ce qu’on en a vu. Le mode coopération, avec ce qu’il crée de chaos, est une bonne chose. Passée une devanture très classique, on espère que la suite réserve des surprises un peu plus folles.

Pour ceux qui voudraient voir quelques extraits des premiers niveaux du jeu, c’est ici :