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Test : Bayonetta 2 (Switch)

, par RYoGA

Dans la famille des exclusivités Wii U de retour sur Switch, je demande... la belle sorcière ! Bayonetta 2 était en effet l’une des cartes maîtresse de la console au Gamepad. Revoir le jeu sur Switch est peut-être l’occasion pour nombre d’entre vous de découvrir ce titre flamboyant.

Test publié sur Puissance-Nintendo

Notre sorcière bien aimée

Bayonetta 2 commence sur une scène de guerre apocalyptique. Il y a cinq cent ans, la lutte entre les sorcières de l’Umbra et les anges de lumière faisait rage. Bayonetta est l’une des dernières sorcières à maîtriser les arcanes de l’Umbra, qui a la particularité d’invoquer des démons de l’enfer. Si la belle perd alors la mémoire dans des circonstances étranges, elle réapprend par la suite à savoir qui elle est (nous vous renvoyons pour cela directement à l’histoire du très intéressant Bayonetta 1).

Loin de tous ces drames, la belle se détend aujourd’hui en faisant du shopping dans les magasins. Affublée de son acolyte Enzo, un humain mafieux qui lui sert ici de simple laquais, Bayonetta retrouve sur place Jeanne, une autre sorcière aux faux airs de Brigitte Bardot sur sa Harley Davidson. Les retrouvailles auraient pu être heureuses si un avion de ligne douteux ne se mettait pas à faire du rase-motte sur les gratte-ciels. La nouvelle robe de Bayonetta est salie et la journée paisible visiblement fichue !

Les responsables ne sont autre que des monstres à la solde des anges de Lumen, malheureusement de retour pour importuner la sorcière. Bayonetta et Jeanne repartent au combat pour faire rugir leurs poings, talons et pistolets, sans oublier leurs invocations à base de cheveux. Mais à l’issu de ce combat qui s’achève sur une confrontation dantesque avec un chien des enfers, Jeanne est touchée et son âme emmenée dans les limbes. C’est auprès de son informateur des enfers, le démon tenancier de bar Rodin, que Bayonetta apprend qu’elle doit aller récupérer l’âme de Jeanne directement aux enfers, en passant par la montagne de Fimbulventr.

En direction des enfers, Bayonetta tombe sur un jeune garçon aussi mystérieux qu’insolent qui, poursuivi lui aussi par les anges de Lumen, va lui attirer bien des ennuis.

Bayonetta 2 propose de très nombreuses cinématiques. La plupart sont en images de synthèse. Les décors sont magnifiques, la sorcière sexy est au top de sa forme et les chorégraphies des combats sont très travaillées. Mais l’autre moitié des cinématiques sont, comme dans le premier opus, une succession d’images fixes animées par déplacement dans un cadran d’horloge. La réalisation n’était pas très dynamique dans le premier jeu, elle ne l’est pas plus aujourd’hui. Ces séquences sont rapidement ennuyantes et on cède facilement à la tentation de les zapper, pour se concentrer sur l’action. Et tant pis si on rate les interventions de personnages comme Luka, qui était amusant dans le premier épisode mais beaucoup moins ici. L’histoire du premier épisode est autrement plus intéressante que la course poursuite totalement linéaire de Bayonetta 2. Certains passages directement en lien avec le premier épisode peuvent néanmoins retenir l’attention et éclairer un peu plus le mystère général autour des parents de Bayonetta, personnage décidément très réussi.

Tous les environnements visuels ne se valent pas, mais certains nous font immédiatement de l’effet. Bayonetta est plus belle que jamais. Les boss et autres effets pyrotechniques sont un 14 juillet de tous les instants.

Place à l’action !

La promesse de Bayonetta 2 est de faire vivre au joueur des séquences d’action de haut vol. On enchaîne ainsi les niveaux où le décor tourne tout autour de nous, où les boss gigantesques nous attaquent, sans compter les phases en véhicule ou de course poursuite.

Bayonetta se bat avec ses poings, ses pieds, et des armes à feu. La sorcière est capable d’esquiver les attaques. Il suffit pour cela au joueur de presser la gâchette "R" au dernier moment. Le temps s’arrête alors quelques instant, permettant de placer un maximum de coups dans les ennemis et leurs points faibles.

Le gameplay est un facteur central pour ce type de jeu nécessitant combos, esquives et réactivité. Ici c’est juste parfait, on prend beaucoup de plaisir manette en mains. L’ergonomie en mode portable est tout à fait satisfaisante. Les contrôles tactiles sont toujours disponibles et répondent bien. Maintenant rien ne vaut un contrôleur pro en mains.

L’écran de chargement avant chaque niveau a pour mission de rappeler les très nombreux combos disponible, et même de les essayer. Bayonetta peut parfois récupérer les armes de ses ennemis et les utiliser contre eux, comme une tronçonneuse qui fait un maximum de dégâts. Des attaques pour finir les ennemis s’activent par QTE. Elles s’avèrent particulièrement sauvages puisqu’il s’agit ni plus ni moins que d’écarteler, pendre ou enfermer dans des boites à pics les pauvres monstres pour lesquels on aurait presque de la pitié. L’occasion de rappeler que Bayonetta 2, même s’il est interdit aux moins de 16 ans, s’avère particulièrement sanglant et subversif. Le premier épisode était du même acabit et avait récolté une interdiction aux moins de 18 ans en raison de scènes sexuellement explicites là où Bayonetta reste dans le sexy tapageur.

L’apothéose de l’Umbra est une attaque majeure que Bayonetta peut déclencher avec le bouton "L" quand la barre de magie est pleine et que le QTE apparait. Les coups sont alors portés par des poings et pieds géants créés par les cheveux de la demoiselle et s’avère particulièrement dévastateurs. Lorsqu’un ennemi majeur et souvent imposant est sur le point de rendre l’âme, une apothéose finale peut être déclenchée en QTE, ouvrant le gameplay à une séquence de jeu différente : il faut matraquer une des touches d’action et observer de quelle manière l’ennemi est achevé, généralement fracassé par une invocation des enfers.

Bayonetta 1 proposait déjà des transformations en animaux comme la panthère pour courir sur de grandes surfaces et s’élancer plus loin qu’un saut normal ou l’oiseau et la chauve-souris pour voler à certains endroits. Bayonetta 2 propose les mêmes, mais aussi le serpent de mer pour nager dans les zones aquatiques du jeu.

Pour quelques dollars de plus

Le jeu se découpe en chapitres, chacun d’entre eux enchaînant plusieurs séquences différentes et plus ou moins longues. Le jeu est évidemment plus ou moins assisté selon le niveau de difficulté, et dès le mode de jeu "normal" les sucettes de soin peuvent s’avérer utile. Quelques coffres spéciaux sont à trouver un peu partout dans les décors, certains d’entre eux lançant un mini-jeu de recherche de cinq parties à assembler pour les faire apparaître. Le premier run peut être fait en moins de dix heures. Les fans de scoring et de complétion ont de quoi faire !

Chaque "verset" fait le décompte des points en fonction de votre réussite et vous attribut une médaille et vous rémunère en conséquence en monnaie du jeu, les Halos, ces anneaux que l’on ramasse un peu partout cachés dans les éléments destructibles du décor et sur les cadavres des ennemis. L’obtention de médailles d’or sur tous les versets et pour tous les chapitres et ce dans les quatre niveaux de difficulté peut être un but en soi pour les acharnés de la complétion ultime.

Vous ramassez également en cours de route les cartes de tarots représentant chacun des monstres majeur de l’enfer et du paradis. Ces cartes permettent de réaffronter ces créatures dans le mode "Double apothéose" en marge du mode scénario. Il s’agit d’un mode jouable en ligne avec une autre joueur ou, désormais avec la version Switch, en local avec un ami.

Entre chaque chapitre, vous avez le loisir d’aller au bar des enfers tenu par Rodin. Vous pouvez y dépenser vos Halos pour des objets consommables de soin ou de magie, mais également des techniques qui viennent renforcer votre personnage. Egalement disponibles, des armes fraichement débarquées des enfers, des accessoires à équiper aux pouvoirs bien avantageux comme le déclenchement d’esquives automatiques. Les "trésors de Rodin" regorgent de costumes spéciaux en tout genre, des costumes Nintendo déjà bien connus aux combinaisons qui détonnent encore plus dans cet univers déjà très bariolé.

Ma preview s’attardait sur les nouvelles fonctionnalités liées à ce portage Switch, et notamment les amiibo, tous compatibles avec cette version. Certains offrent directement les costumes Nintendo, des armes originales comme le boulet Chomp, et les autres des Halos ou sucettes bonus. Trente-deux scans par jour sont autorisés, ce qui aide beaucoup pour notamment débloquer le défi ultime de Rodin.

Oubliant les phases réflexion pourtant très bonnes du premier Bayonetta, Bayonetta 2 se concentre sur l’action pure et dure et nous offre un voyage enchaînant les séquences survitaminées. Boss gigantesques, incantations dantesques, décors qui défilent à toute vitesse, tout est dans la démesure, rythmé par le charme d’une sorcière joliment incarnée et d’une histoire aussi simple que courte.

Bayonetta 3 désormais officiellement annoncé, nous nous demandons avec impatience quel sort sera réservé à Cereza et ses amis !