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Test : Star Fox 2 (SNES Mini)

, par RYoGA

En 1993, Star Fox (alias Star Wing dans nos contrées) sort dans le monde entier et devient un des beaux succès de la Super Nintendo. Une suite quasiment terminée est présentée en 1995 mais Nintendo n’ose pas la sortir face à la concurrence et ses jeux en 3D beaucoup plus aboutie. Le jeu est annulé et reste dans les cartons pendant plus de douze ans... jusqu’à revenir comme jeu exclusif parmi ceux de la SNES Mini. Une aubaine pour les fans ?


Test publié sur Puissance-Nintendo.com

Pendant toutes ces années, Star Fox 2 n’était pas totalement invisible. Des roms circulant sur la toile permettait pour les plus curieux de se faire un avis sur ce jeu rendu mythique par la force des choses. Le jeu se voulait être terminé à 90%.

C’est dans une version totalement terminée et validée par Nintendo que Star Fox 2 nous revient aujourd’hui sur la Nintendo Classic Mini : Super Nintendo. Dans le menu de la mini console, l’icône du jeu est enveloppée dans du papier cadeau. Pour débloquer le jeu, il faut impérativement finir le premier niveau de Star Wing.

Andross strikes back

Le vil Andross est de retour ! Il incombe à la Star Fox team d’affronter une nouvelle fois le despote. L’équipe est toujours composée de Fox, Falco, Peppy, Splipy, ainsi que deux nouvelles recrues, Miyu la lynx et Fay la golden retriever.

Dès le début du jeu, il est nous est proposé de choisir deux équipiers, l’un venant servir de deuxième chance si le premier venait à tomber au combat. Les véhicules sont visuellement différents, mais disposent également de caractéristiques qui varient, de la facilité de déplacement, de tir, d’attaque ou de défense. Certains ont moins de points de vie (jusqu’à huit pour les plus fournis) mais bénéficient d’un item de régénération bienvenu. Ils font en revanche l’impasse sur les grosses bombes qui dévastent tout l’écran.

Star Fox Command avant l’heure

Les équipes de développement ont visiblement planché sur un jeu dans l’esprit de la jeune licence d’alors, mais n’ont pas voulu se reposer sur leurs lauriers. Finis les trois chemins qui dans Star Wing représentaient autant de niveaux de difficulté, finies les warp-zones bonus, place à un espace de combat en temps réel où vos déplacements sur la carte définissent l’avancée de missiles ennemis. A vous de les intercepter sur la carte pour lancer la phase de shoot’em up qui vous permet de les détruire.

Ces séquences sont très courtes et peuvent durer quelques secondes. Rien à voir donc avec les longs niveaux du premier épisode. Quand vous ne videz pas l’espace des missiles à destination de Corneria, vous affrontez les membres de la Star Wolf Team en combat singulier ou encore l’arme secrète de Andross, un dragon bien récalcitrant !

Ces courses-poursuites pour le bien de la mère patrie ne doivent pas vous faire oublier vos objectifs : détruire les frégates spatiales et les bases ennemies qui ont colonisé certaines planètes bien connues du système Lylat.

Switch ou Zero ?

Les frégates spatiales avancent jusqu’à Cornéria, menaçant de la faire exploser. Ces phases de jeu vous font affronter quelques pauvres ennemis perdus avant de vous laisser entrer dans le vaisseau.

A l’intérieur, vous avez le choix entre continuer en Arwing ou bien utiliser la forme au sol de votre vaisseau, un magnifique bipède que ceux qui ont fait Star Fox Zero sur Wii U ont rapidement appelé "le poulet". Eh oui, cette forme étonnante que l’on croyait avoir découverte il y a peu existait déjà il y a plus de vingt ans ! S’il est possible d’alterner entre les deux formes à tout moment en appuyant sur le bouton select, la forme au sol est bien plus efficace pour arpenter les couloirs étroits.

Alors que l’on se souvient des difficultés de gameplay que cette transformation impliquait sur Wii U, ici rien de tout cela. Le bipède est plutôt maniable, le viseur de tir se réajuste de lui-même sur les ennemis proches. Les gâchettes L et R permettent de placer le visueur à gauche ou à droite de notre position, ce qui s’avère pratique lorsqu’on veut éviter un projectile ennemi tout en continuant à le canarder.

Quant aux phases de jeu sur les différentes planètes, elles sont un peu plus longues. En effet, nous atterrissons à la surface avec pour objectif d’ouvrir l’accès à la base ennemie. Pour ce faire, vous devez soit détruire deux colonnes d’énergie soit actionner deux switchs. Les cibles sont clairement indiquées dans le viseur et il ne vous faut pas plus de quelques secondes pour les détruire. Ce qui s’avère presque dommage vu que les environnements sont en 3D intégrale et que vous pouvez vous y balader à loisir, tout en évitant les assauts des quelques ennemis présents. Si vous choisissez l’efficacité, à vous la base dont l’intérieur est à peu de choses près le contenu des frégates.

La difficulté en question

En mode normal, Star Fox 2 ne pose pas de grosses difficultés. Passée une phase d’apprentissage et quelques ennemis plus retors, le nettoyage de la galaxie peut être fait en une demi-heure, ce qui ne pourra que vous laisser un "Quoi déjà ?!" de surprise en travers de la bouche.

Avec quelques éléments procéduraux, plusieurs vaisseaux, des médailles dorées cachées ça et là et une bonne course au score, le jeu est heureusement propice à une bonne rejouabilité. Les bases ennemies sur les planètes sont disposées aléatoirement. Certaines bases proposent plusieurs embranchements. Les modes de difficultés supérieurs voient les forces d’Andross plus nombreuses et plus offensives.

Je vous proposons une partie de Star Fox 2 en vidéo :

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S’il était sorti un ou deux ans après Star Wing, Star Fox 2 aurait largement fait honneur à la série. Mais sa sortie tardive en 1996 a contraint Nintendo à annuler purement et simplement le jeu. Toutes ses idées ont été recyclées au fil des épisodes (Star Fox 64, Star Fox Command, Star Fox Hero), preuve que le titre en avait à revendre ! La sortie de Star Fox 2 est aujourd’hui une revanche pour une saga fort malmenée.

Pour les possesseurs d’une SNES Mini, Star Fox 2 est un bon titre pour lequel de courtes parties peuvent être effectuées, histoire de contrebalancer avec les interminables RPG disponibles sur la mini console.