Journal de bord

Wat Pho

29 mai 2014, par gasp, Bangkok, Phra Nakhon District, Thailand

Le Wat Pho est le premier temple que nous avons visité à Bangkok, situé au cœur de la vieille ville, notre guide Belge avait absolument insisté pour nous y emmener au petit matin.

Un touriste

Un moine se fait une petite selfie

C’est un temple très fréquenté, plein de touristes et de pélerins qui mitraillent de photos les 394 Buddhas assis, les motifs chargés et fleuris ces Chédî et bien entendu, l’immense Buddha couché de 45m de long tout serré dans son temple ajusté.

Des dorures et des céramiques

Il y a de magnifiques céramiques et tout est très doré (à la thaïlandaise), il y a aussi des statues que les marchands Chinois apportaient au fond des cales de leurs bateaux histoire de ne pas faire de voyages à vide, mais leur austérité ne ravit pas particulièrement les Thaïs qui s’en servent pour étendre le linge.

Étendoir à linge made in China

Photographies


Dans les rues de Bangkok

28 mai 2014, par gasp, domitille, Bangkok, Phra Nakhon District, Thailand

Nous arrivons en début de soirée chez Tak, puis arrivent son épouse Oy et ses enfants en uniforme d’école. On tente de faire quelques courses mais on ne sait pas vraiment ce qui est bon et n’a pas besoin d’être cuisiné, alors on ramène des chips, du coca, de la bière et de la glace, c’est un peu maladroit parce que seul le coca leur fera envie. Tak et Oy nous laissent leur chambre et vont dormir avec leurs enfants, on est gênés par tant d’hospitalité. A la télé, les discours officiels de la junte annonce le couvre feu, on va se coucher assez tôt.

Petite ruelle de China Town

Quartier des ferailleurs

En haut de notre hôtel

Bangkok est une ville traversée par un fleuve (le Chao Phraya) et de nombreux canaux, il est donc commun dans les vieux quartiers d’y circuler par voie fluviale. On s’est trouvé un hôtel dans le quartier des ferailleurs au sud du quartier chinois très bien placé parce qu’à quelques arrêts de bateau-bus de s temples qu’on a envie de voir.

Petit déj

Gratte ciel

C’est une ville où se mèlent de vieilles baraques en bois et au toit de taule au pied de grate ciels de verre. Il y a pas mal de taxis et beaucoup trop de Tuktuk [1] qui racolent les touristes dans les quartiers des temples. Selon les destinations, nous privilégions le métro, très rapide et très moderne ou les bateaux-bus très typiques.

Les rues sont bruyantes et animées [2], il y a partout des vendeurs ambulants d’eau et de fruits pressés ou des petits restos de rue où on se régale.

Petite sieste au Grand Palais

Bien qu’il fasse très chaud et que l’air soit très pollué, on crapahute dans la ville de temples en palais. On se perd dans les petites rues du marché de Chinatown pleines de babioles kawaii qui intéressent beaucoup plus Domitille que Michel.

Photographies

  • Cabine d'un chauffeur de bateau-bus
  • Un quartier d'affaires et de grand centres commerciaux
  • Le Wat Arun

[1Des Rikshaw

[2Avant le couvre feu qui sera fixé à 22h puis minuit

Palais Royal

27 mai 2014, par gasp, Bangkok, Phra Borom Maha Ratcha Wang, Thailand

Sur l’ensemble des murs d’enceinte, une immense fresque narre la vie de Buddha [1] par petites scénettes juxtaposée.

Des récits de batailles, d’hommes singe, de déités célestes, d’éléphants d’hommes-sangliers qui pourchassent des soldats, de monstres qui gobent des châteaux, de singe géants qui permettent à leurs armées de traverser une rivière au fond d’un précipice, des femmes qui prient ou qui se baignent, des amants cachés dans un buisson, des vieux qui prient, des paysans qui récoltent du miel, des occidentaux avec leurs armées et leurs moustaches qui se battent contre une armée d’homme-singes... autant dire que c’est fascinant. On ne comprend rien mais on reste collés aux murs un peu comme une immense bande dessinée qu’on n’aurait pas envie de lâcher.

Photographies


[1Ou peut être les vies de Buddha

Ayutthaya à vélo

26 mai 2014, par gasp, Ayutthaya, Phra Nakhon Si Ayutthaya Province, Thaïland

Si tôt débarqués en Thaïande, nous sommes accueillis par Phen, Phia et leur fils Phom, des amis de Praveena. Après un peu de repos de notre vol, nous partons pour Ayutthaya, l’ancienne capitale de la Thaïlande (ou Royaume de Siam) avant Bangkok.

La ville a gardé de sa grandeur passée de très nombreux temples, en thaï on dit "wat" (วัด). Il y a aussi de nombreux "chedi" qui sont des mausolés en forme de cloche pointue. Ils ont été construits en brique rouge et le platre moulé qui les recouvrait est parti depuis longtemps.

Nous louons des vélos et nous sillonons la ville pendant deux jours. Il y a des sites en ruine et des temples en activité dans-lesquels les fidèles viennent se recueillir.

On traverse à vélo en bateau

Les chants des moines et des fidèles, ça donne à peu près ça. Les bruits de maracasses, ce sont des baguettes dans un récipient qu’ils secouent jusqu’à ce qu’il y en ait une qui tombe. Une fois qu’elle est tombée, ils la ramassent, lisent ce qu’il y a inscrit dessus, la remettent dans le pot et ainsi de suite plusieurs fois.

La ville en elle-même ne présente pas un immense intérêt si ce n’est l’animation des villes de province Thaïlandaises qui nous préparent progressivement à Bangkok ! On apprend les regles de conduite (à gauche !) qui sont assez simple :
- vous n’avez pas envie de percuter les autres
- les autres aussi ne veulent pas vous percuter
- les éléphants et les gros camions ont la priorité
- regardez toujours dans la direction la plus improbable, il y a forcément quelqu’un qui arrive de là bas.

Nous avons commencé par les ruines de temples et de chedi au centre puis nous sommes allés en périphérie de la ville où il y a moins de tourisme et plus de temple en activité.

Photographies

  • Wat Maha That
  • Une tête de buddha dans les racines du Wat Maha That
  • Wat Maha That
  • Wat Maha That Buddha devant un Chedi
  • Wat Phra Si Sanphet
  • Wat Phra Si Sanphet
  • Wat Phra Si Sanphet
  • Wat Phra Si Sanphet
  • Près du Wat Phra Si Sanphet
  • Le Wat Phraram
  • Dans le parc du Wat Phraram
  • Le Buddha noir du Wat Na Phramen
  • Les dorures en cours au teple Wat Na Phramen
  • Un arbre pousse sur un Chédi
  • Une tête de Buddha dépasse des racines
  • Des éléphants
  • Wat Langkhadum
  • Des statuettes devant le Wat Tin Ta
  • Grand Buddha au Wat Phananchoeng
  • Le plafond du Wat Phananchoeng
  • Une tête de Buddha dorée au Wat Phra Ram
  • Buddha blanc au Wat Chaimongkhon
  • Buddhas alignés au Wat Chaimongkhon
  • Des femmes moines au Wat Chaimongkhon

Plus qu’une histoire de chemises

23 mai 2014, par gasp, Bangkok, Phra Nakhon District, Bangkok, Thaïlande

La situation politique s’est fortement dégradée ces derniers jours en Thaïlande. Le général Prayuth Chan-oca après avoir décrété la loi martiale mardi a invité pour une session de négociation les chefs rivaux anti-gouvernementaux (chemises rouges) et pro-gouvernementaux (chemises jaunes). Il s’agissait d’un guet-apens, les militaires ont emprisonné tout le monde et ont annoncé le coup d’état. Hier, donc.

Qui dit loi martiale, dit suspension des libertés individuelles, des programmes télé, interdiction de rassemblement, couvre feu... donc ça risque de ne pas être la super fête à Bangkok. Ça tombe bien, les mamans nous ont fait promettre de ne pas porter de chemise et de ne pas trop traîner à la Capitale.

D’après ce qu’on nous a rapporté, dans la vie de tous les jours ça ne change pas grand chose, c’est le 19e coup d’état depuis l’abolition de la monarchie absolue en 1932, il faut juste ne pas s’approcher des rassemblements politiques, ça tombe bien, ce n’est pas trop dans nos plans.

Plus sérieusement, le mouvement des “chemises rouges” ou autrement dit le Front national uni pour la démocratie et contre la dictature (UDD) (แนวร่วมประชาธิปไตยต่อ ต้านเผด็จการแห่งชาติ ; นปช) formé en 2006 contre le gouvernement militaire de l’époque s’oppose encore aujourd’hui aux chemises jaunes en continuent à s’opposer au nouveau coup du général Prayuth Chan-oca.

Pour en savoir plus, je vous invite à suivre le site komchadluek qui publie encore des informations malgré la censure imposée par la dictature.

Au dessus de Dnipropetrovsk

22 mai 2014, par gasp, Dnipropetrovsk, Oblast de Dnipropetrovsk, Ukraine

Nous sommes rentrés en France le 24 Avril. Dès notre arrivée, nous sommes allés nous faire choyer par nos mamans, "je crois que le Sancerre accompagnerait très bien cette truite en papillotte", "un peu d’huile d’olive sur une omelette de truffes ?", "de macarons avec votre thé ?"... c’est bien d’avoir des mamans.

Nous avons aussi vu les copains, ceux que nous n’avions pas vu depuis longtemps, ceux qui sont de passage dans le coin, mais aussi des nouveaux copains qui sont arrivés pendant notre absence : Midori, Clémentine et Kévin, heu pardon, Achille.

Nous avons repris le travail, Domitille continue le projet The Island pour OX, c’est un beau projet de jeu ludo-éducatif financé par une communauté d’internautes et de copains. Pour ma part, il y a des projets en vue avec l’équipe de EST, les copains avec qui je travaillais avant, la pompe est ré-amorcée, c’est chouette de se retrouver toute la journée à déplacer des pixels sur des ordis en écoutant de la musique débile et d’aller tous ensemble manger des Ramens.

Et puis aussi il y a un peu réflexion. Le retour, c’est aussi un nouveau départ. Il y a beaucoup de choses à penser : quelles couleurs seront tendances cet été à Paris ? dois-je rechercher un travail salarié ? et si n allait vivre à Marseille ? ou à Bordeau ? ou à Berlin ? quel document manque-t-il dans mon dossier du pôle emploi ? et si je faisais une formation de typographie ? qu’y a-t-il sur l’eau du Rhône ? quelle température fait-il à Montréal le premier janvier ? est-ce que si j’arrête de parler l’espagnol je vais l’oublier ? les castors lapons sont ils hermaphrodites ? dois-je prendre une mutuelle santé ? que sont devenus nos amis les luxembourgeois ? Josette lit-elle le blog ? et si on prenait un chat ?

Je me noie un peu dans ce verre d’eau plein de questions. J’ai un peu de mal à voir "the big picture" et puis je n’ai pas trop envie. Alors, je me trouve des trucs complètement futiles à faire, je m’y investis à fond pendant quelques jours et finalement rien n’avance.

Mais tout ceci n’explique pas Dnipropetrovsk [1]. Tout simplement parce que nous sommes en train de survoler cette ville au nom évocateur de chants d’oiseaux, de couchers de soleil et de galipettes dans l’herbe, dans un très confortable Airbus A380 [2] du vol TG931 de la Thai Airways.

Je n’ai croisé mon père qu’une demie heure depuis mon retour, alors que j’arrivais il partait rejoindre son épouse Praveena en Thaïlande “– mais alors on ne se sera pas vu ?
– ben non.
— il faut que je vienne vous voir !
— chiche.”

On a l’occasion de rejoindre Praveena et mon père qui sont en Thaïlande. Ils vont bien s’occuper de nous, on va prendre encore un peu de vacances. C’est l’occasion, le timing est bon : on n’a pas encore de plans, de jours de congés à poser, de loyers à payer, de chat à nourrir.


[1Oui, le titre aussi ronflant n’avait pour but que de dédramatiser mon naufrage d’adolescent attardé dans un verre d’eau et de prévenir que cet article risquait de contenir au moins une envolée lyrique et plusieurs notes de bas de page.

[2Preuve qu’il est super confortable, Domitille dort à poings fermés, c’est une première depuis le vol New-York – Atlanta, particulièrement remué, il y a de cela un an.

Les filles à Paris

11 mai 2014, par gasp, Paris

Loli et Mariana sont en train de faire un tour de l’Europe, nous les avons accueillies lors de leur passage à Paris et les avons trimballées dans la ville des lumières, des plus brillants exploits architecturaux à la pénombre des dancings parisiens.

Loli et Mariana


Ciao la glace

22 avril 2014, par gasp, El Calafate, Departamento Lago Argentino, Santa Cruz, Argentina

C’est pas tout ça mais il fait froid ! Et si on rentrait se mettre au chaud à Buenos Aires ? Et si on allait profiter de l’été en France ?

Glaciar Viedma

21 avril 2014, par gasp, Municipio de El Chaltén, Departamento Lago Argentino, Santa Cruz, Argentina

Au sud d’El Chaltén, il y a le Glaciar Viedma. Il est moins large que le Perito Moreno, cependant avec ses 250 km² on ne peut pas non-plus dire qu’il est petit.

Très difficile d’accès par la terre il est conseillé de passer par le Lago Viedma pour s’y rendre. À moins d’être très bon nageur et pas du tout frileux, le meilleur moyen d’y accéder est de prendre le catamaran du port de la Bahía Rio Túnel.

Il est Interdit d’aller crapahuter sur les glaciers sans guide, nous sommes donc passés par une agence qui proposait de l’initiation à l’escalade.

On part au petit matin en catamaran jusqu’au glacier Viedma. Une barre toute bleue sous des nuages roses. On accoste et on grimpe. Surprenamment, il ne fait pas horriblement froid, juste assez pour nous décourager de rester immobile.

On enfile des crampons et des baudriers, on attrape des piolets, une petite démonstration et hop !

La technique consiste à planter un piolet puis l’autre. Tirer sur les bras, planter un crampon, puis l’autre. Puis à nouveau les piolets... Ça a l’air facile mais ça ne l’est pas tant que ça !

La position (le bassin en avant le long de la paroi) n’est pas du tout naturelle, et puis pour ce qui est de planter ses crampons dans une glace dure comme de la pierre, c’est une autre histoire !

Photographies

  • L'aurore sur le Lago Viedma
  • Le catamaran
  • Lago Viedma
  • Le glacier Viedma
  • Arrivée sur le Glacier Viedma
  • Au dessus du Glacier Viedma
  • Nos 3 guides s'affairent
  • Domitille prend la pause
  • Le vent et la fonte de la glace sculptent le relief
  • Les trous et tunnels sont principalement causés par des rivières
  • Ce trou nous permet de passer vers un lac intérieur
  • Les lacs intérieurs peuvent être très profonds
  • Domitille super contente de voir un tunnel
  • Tunnel de glace
  • Tunnel de glace
  • Tunnel de glace
  • Tunnel de glace
  • Domitille grimpe un mur de glace
  • Gaspard grimpe un mur de glace
  • Heureusement Mariano m'assure
  • Mariano et Gaspard
  • Gaspard en haut d'un mur, fourbu !
  • Rude journée Domitille ?

Bleu Glacier

20 avril 2014, par gasp, Municipio de El Chaltén, Departamento Lago Argentino, Santa Cruz, Argentina

En crapahutant sur le Glaciar Viedma, nous avons été frappés par l’intensité et la luminiosité des bleus.

Les glaciers sont composés de neige et de glace très compressés pendant longtemps. La compression élimine l’air de la glace. Dès que le glacier craquèle ou que sa fonte formant un ruisseau le creuse, on peut voir des couches de glace plus anciennes que la neige (blanche) qui le recouvre. Cette glace est composée d’eau.

Dans l’eau, les longueurs d’onde de la lumière visible (rouge ou verte) sont absorbées, donc il ne reste que le bleu qui parvient à notre rétine.

Dans les tunnels creusés par l’eau, la glace a une texture lisse sur de grosses écailles d’une vingtaine de centimètres. On a l’impression d’être dans une sculpture de verre lumineuse parce que la lumière vient des murs. Dans les parois, des bulles d’air sont parfois emprisonnées et ressemblent à des méduses.

Photographies

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